Définition du No-Code

Nocode, No-Code, No Code ?

En faisant tes recherches, tu as du tomber sur plusieurs synonymes du mot No-Code. Alors pour être clair, tous ces mots définissent la même chose. De mon côté je préfère écrire No-Code (ce sera écrit partout avec le “-” dans ce guide) mais cela n’a pas vraiment d’importance, chacun a une façon de l’écrire qui lui convient.

Qu’est-ce que le No-Code

Le No-Code c’est l’ensemble des outils qui permettent de créer ou d’améliorer une solution numérique sans écrire de code. Mais bon, dis comme ça, ça nous fait une belle jambe ! Voyons en détails ce que chaque élément veut dire :

Le mot outil signifie que la solution No-Code que tu vas utiliser est un produit en soit, avec ses avantages … et ses limites. Ce sont des outils développé (en code) mais qui vont te permettre de faire des milliards de choses sans que toi tu es besoin de coder à ton tour. Cela veut dire aussi que l’expertise No-Code n’a pas vraiment de sens. On est expert d’un outil, pas du domaine.

Créer ou améliorer une solution numérique signifie que tu pourras créer des solutions numériques telles que des sites, des application web et mobile. Mais ça ne s’arrête pas là, tu pourras aussi faire des automatisations (c’est à dire automatiser des tâches manuelles).

Sans écrire de code signifie qu’il n’y aura pas besoin que tu écrives de code pour faire fonctionner ou personnaliser l’outil de manière générale.

⚠️ Si l’outil ne nécessite pas de code pour être utilisé, il est important de préciser que ces outils contient bien du code pour fonctionner.

Pourquoi on en parle autant ?

Depuis ces 3 dernières années, le No-Code est devenu de plus en plus populaire, à tel point que tu as entendu parler de ce guide (!!). Pour ma part je pense que l’épidémie de Covid et les confinements ont contribué à accelérer sa diffusion.

**Mais pourquoi est-il devenu aussi tendance ?**

Car il permet à toute personne de pouvoir créer des solutions numériques sans aucun pré-requis technique. C’est à dire qu’il n’y a plus besoin de faire de longue et coûteuse étude en code pour se lancer. Ce changement de paradigme est énorme pour 2 raisons :

- L’apprentissage des outils peut se faire de manière très rapide, de quelques jours à quelques mois pour les outils les plus complexes, pour avoir une maîtrise total. Ce qui est 5 à 10x moins long qu’un apprentissage en code. Ce qui veut dire qu’il n’y a plus d’élitisme au développement et que la technologie devient enfin accessible.

- Il permet de baisser les coûts à la création de solution numérique. Il n’y a plus besoin de payer des développeurs ou des agences des prix exorbitants pour que son application voit le jour

Un sujet d’inclusion

Il faut savoir que le numérique les femmes sont sous-représentées dans le domaine du numérique (30% des salariés du secteur du numérique, tous métiers confondus). Dans certains cas, la proportion descend même sous les 20 %. Cette tendance se constate également dans l’Union Européenne :

- Si 57 % de l’ensemble des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes,

- seulement 25 % ont obtenu un diplôme dans les filières du numérique,

- et 13 % de ces diplômées travaillent dans le secteur du numérique.

**Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi :**

Du 19e siècle jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, la programmation est essentiellement effectuée par des femmes. **Dans les années 50, la moitié des effectifs du secteur informatique sont des femmes**

. Les femmes resteront d’ailleurs majoritaires jusqu’à dans les années 70. Dans les années 80, **40 % des diplômes informatiques étaient délivrés à des femmes en Europe et aux Etats-Unis**

**Dans les années 1990**, deux phénomènes sont déterminants dans la chute du nombre des femmes dans les filières numériques :

1. La montée en puissance de l’informatique qui est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises et les Etats. Elle a ainsi gagné en prestige et les hommes s’y sont engouffrés en masse au détriment des femmes.

2. L’apparition des ordinateurs individuels a permis d’équiper quasi exclusivement des hommes (les pères et leurs fils) au sein des foyers.

Or l’histoire démontre que lorsqu’un champ de savoir prend de l’importance dans le monde social, il se masculinise. A ce sujet, découvrez le livre très intéressant ***[Les oubliées du numérique*** de Isabelle Collet](https://www.franceculture.fr/oeuvre/les-oubliees-du-numerique), informaticienne, enseignante-chercheuse à l'université de Genève.

**Trois exemples de métiers qui ont suivi cette évolution :**

Dans les années 1980-1990, lorsqu’on parlait de sécurité informatique, on retrouvait 20 % de femmes qui travaillait dans ce domaine. En 2020, on parle désormais de cybersécurité, enjeu stratégique, le résultat est que seules 11% de femmes travaillent dans ce domaine.

En 1990, le métier «d’employé et d’opérateur de l’informatique» était ainsi surtout composé de femmes opératrices de saisie, ensuite ces postes sont devenus des « postes d’opérateurs d’exploitation en informatique », bien plus qualifiés et gagnent en importance, ils sont donc désormais principalement occupés par des hommes.

Jusqu’en 1960, les « postes de codages » des ordinateurs étaient ainsi presque exclusivement féminins en Grande-Bretagne. En 1965, aux États-Unis, on trouve 30 % de femmes en programmation. En 1982, 35 % des emplois d’informaticiens en France sont occupés par des femmes. Aujourd’hui l’importance du traitement et de l’analyse des données et l’avènement de l’intelligence artificielle font que seulement 12 % de femmes travaillent dans ce secteur en France.

Et le No-Code dans tout ça ?

De part le fait que ce soit un marché émergent, il est essentiel d’inclure la mixité dans les règles et normes de ce nouveau marché, et le No-Code s’y prête parfaitement pour plusieurs raisons :

- L’accéssibilité à la technologie, permet à plus de nouvelles entrantes d’y trouver leur place en évitant les stéréotypes de genre (*par exemple qu’il faut être bon en math pour faire du No-Code*)

- La durée de l’apprentissage est largement diminuée, ce qui évite les barrières à l’entrée pour les publics ayant moins de temps disponible (enfant, foyer, …).

- Le fait que de plus en plus de femmes lancent des startups en No-Code permet d’inspirer d’autres femmes à le faire, mais aussi de favoriser l’employabilité d’autres femmes à des postes (notamment à responsabilité).

Bien sûr, il ne tient qu’à nous de rendre ce monde plus inclusif. Par exemple chez Ottho, la société comprend >60% de femmes, et les profils vont de 20 à >50 ans.