À mesure que créer sur internet devient plus accessible, de plus en plus de gens deviennent des créateurs. Ce n'est plus limité aux moins d'1% d'ingénieurs capables de coder, ce qui entraîne une explosion d'idées émanant de toutes sortes de personnes...
Ryan Hoover, fondateur de Product Hunt à propos du no-code
Table des matières
Les plateformes de développement No-Code sont des environnements de développement intégrés visuellement, qui permettent aux utilisateurs de glisser-déposer les composants qu'ils souhaitent inclure dans leur application. Ils permettent de les connecter dans un ordre logique et de lancer une application mobile ou Web.
De telles plates-formes déchaînent l'imagination et la créativité de tout utilisateur, indépendamment de la connaissance préalable des langages de programmation traditionnels. Une interface visuelle conviviale permet aux composants et aux applications tierces d’être intégrés et testés pour donner à l’apparence et au fonctionnement de l’application les résultats prévus.
On ne peut pas réellement dater le début du no-code. On estime que depuis la création des premiers langages informatiques, la volonté du marché n'a jamais cesser d'aller vers plus d'accessibilité et simplification.
Le no-code s'est popularisé avec l'avancée croissante des premiers langages de programmation visuels. Les utilisateurs ont eu enfin la possibilité de créer un site Web sans avoir besoin d'écrire de code, de faire appel à des agences de recrutement ou de gérer des freelance. Seulement en glissant-déposant des «blocs de code» sous une forme visuelle.
À travers leurs évolutions successives, l’informatique et internet ont donc permis une toujours plus grande accessibilité du marché et fourni de nombreuses opportunités aux entreprises désireuses de les saisir. Mais avec le No Code, c’est un pas nouveau qui a été franchi avec des outils :
Ces outils permettent aujourd’hui à de nombreuses entreprises et particuliers d’obtenir pignon sur rue et de réussir.
Cet article a vocation à retracer les origines et l'histoire du No Code, pour l’inscrire dans la continuité d’une volonté vieille comme l’informatique de simplifier l’interface homme-machine.
Nous nous intéresserons également aux tendances du marché No Code / Low Code, et son impact concret sur nos sociétés et entreprises, afin d’en traduire les avantages et inconvénients.
Ne serait-ce que pour être utilisés, les premiers ordinateurs nécessitent un haut degré d’expertise. Si leur utilisation paraît si simple aujourd’hui, c’est que des décennies d’évolutions et d’innovations ont permis de rendre leurs interfaces ludiques et accessibles, notamment à travers la création d’outils de développement et softwares de plus en plus intuitifs et efficaces
La première étape de ces simplifications pratiques réside dans les interfaces en ligne de commande (CLI).
Il s’agit d’une interface homme-machine permettant à l’utilisateur de donner des ordres à l’ordinateur, en inscrivant des lignes de commande précises. Une fois l’input effectué l’ordinateur fournit un output sous la forme d’un texte, compte rendu des opérations effectuées par la machine ou en lançant le logiciel demandé par l’utilisateur.
Un exemple célèbre de CLI était l’interface en ligne de commande MS/DOS ou encore la fenêtre de commande sous Windows. Les CLI ont représenté une avancée majeure dans l’histoire de l’informatique, puisqu’elles ont permis l’apparition d’un dialogue entre l’homme et la machine, et une économie de temps et de matériel, puisqu’il n’y avait dès lors plus besoin de cartes perforées pour produire du code.
Les CLI permettent l'apparition d'un dialogue entre l'homme et la machine
En outre, ce gain s’accompagnait d’une diminution significative du niveau d’expertise technique requis pour utiliser un ordinateur, et a coïncidé à une première vague de démocratisation de l’usage des ordinateurs.
Les CLI, si elles ont constitué un jalon primordial de l’histoire de l’informatique et de sa démocratisation, nécessitent toutefois un certain degré d’expertise et un temps d’apprentissage non négligeable pour pouvoir être utilisées efficacement (apprentissage des commandes). C’est pourquoi pour simplifier encore le dialogue homme-machine, il est apparu nécessaire de le rendre plus intuitif.
En 1973, les ingénieurs du Xerox parc développent la première interface graphique ou GUI.
Les commandes deviennent alors des objets graphiques, manipulables à l’aide d’une souris
Popularisée ensuite par Apple avec son ordinateur Macintosh en 1984, l’interface graphique est devenue la norme généralisée de l’informatique, de Windows à Android, en passant par les distributeurs de billets de banque et les GPS, avec toujours cette recherche de l’ergonomie et de l’intuitivité les plus optimales.
En dispensant l’utilisateur d’avoir recours aux CLI, les GUI démocratisent encore plus l’accès à l’informatique et donnent de nouveaux outils et de nouvelles opportunités pour de nombreuses entreprises et particuliers : l’informatique se démocratise.
Avec le perfectionnement des interfaces homme machine va de pair l’évolution des outils créatifs, qui sont principalement ceux qui nous intéressent ici. Et quoi de plus pratique pour le créateur que d’avoir en même temps qu’il crée, le rendu final affiché à l’écran. Les WYSIWYG, acronyme de what you see is what you get (ce que vous voyez est ce que vous obtenez), sont des logiciels qui permettent à celui qui les utilise de visualiser en temps réel le rendu final.
Les interfaces WYSIWYG permettent de visualiser en temps réel le rendu final
Par exemple, lorsqu’on utilise Microsoft Word, s’affiche à l’écran une modélisation de ce à quoi ressemblera le texte une fois imprimé, ce qui permet un gain de temps considérable pour la mise en page.
Ou encore, pour ce qui est de l’édition de pages web, l’émergence au cours de la guerre des navigateurs, d’éditeurs WYSIWYG tels que Microsoft FrontPage pour Internet Explorer. On retrouve également dans le domaine du développement de jeux vidéo le logiciel Unity, lequel affiche en même temps que le développeur travaille et modifie le jeu la scène telle que la verra le joueur dans une fenêtre située sur son espace de travail.
Évolution naturelle des GUI, les WYSIWYG permettent une meilleure ergonomie des espaces de travail informatiques, et un accès plus démocratique à la création de contenu.
En effet, avec les WYSIWYG, la création et l’édition deviennent plus intuitives et aisées à apprendre, puisque le néophyte peut avancer à tâtons et apprendre en créant à partir de ce que rendent en direct ses actions à l’écran. Pour le créateur avec des compétences techniques, ce type d’interface permet un gain de temps considérable dans la production.
Étapes importantes dans l’histoire de l’informatique et du web, les CLI, les GUI et les WYSIWYG ont permis le développement de nombreux outils et softs.
Elles ont ouvert des pans entiers de marché à de nombreuses entreprises et créateurs de contenu et, par la même occasion, accru considérablement le dynamisme des secteurs de l’informatique et de l’Internet. Afin d’illustrer ce dynamisme, notons qu’en France, le nombre de sites e Commerce est passé sur la période 2006-2018 d’environ 22900 à 189000 soit une différence de 166100 en 12 ans en France seulement !
La création d’applications complexes peut faire appel à des fonctionnalités spécifiques, qui peuvent utiliser une pluralité de logiciels, codes et applications préexistantes étrangères aux unes et aux autres.
Par exemple, si vous souhaitez créer une application offrant un service de location qui intègre la géolocalisation des biens loués ou annonceurs, il existe une myriade de sociétés et services proposant cette brique fonctionnelle capable de réaliser parfaitement ce que vous attendez dans votre application (Google Map pour n’en citer qu’un seul bien connu).
Utiliser un tel service plutôt que de le développer vous même vous permettra dès lors de consacrer votre énergie et votre temps au cœur de votre application et ses fonctionnalités propres.
Des efforts considérables ont été réalisés dans le sens d’une interopérabilité du web, depuis sa création, et permettent aujourd’hui d’utiliser de manière facilitée des applications ou services tiers, sans connaître les détails de leur mise en œuvre : pas besoin d’être géographe, de savoir comment fonctionne un satellite ou d'avoir écrit le code source de Google Maps pour l'utiliser dans son application !
L’interopérabilité du web repose sur l’utilisation de protocoles, un ensemble de règles et de normes permettant à différents composants d’un système IT (logiciels par exemple) de communiquer entre eux.
Pour lire cette page web, votre navigateur internet communique ainsi avec le serveur de notre site internet en utilisant le protocole HTTP, fondement du web et protocole très largement adopté, développé par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau.
En ce qui concerne les applications et services, les modalités de communication entre deux systèmes sont un tantinet plus complexes.
Les APIs, ou application programming interface, ont émergées comme championnes dans ce domaine. On distingue plusieurs type d’APIs :
Il existe également différentes technologies (SOAP, REST ...). Cependant, quel que soit le degré d’ouverture d’une API et la techno utilisée, toutes sont des ensembles de définitions et protocoles qui permettent à une application ou service de demander certaines données ou opérations à des applications préexistantes, sans en connaitre de manière précise le fonctionnement interne.
Ce moyen de communication entre diverses applications :
normalise leurs échanges
optimise leur fonctionnement
simplifie le processus de développement d’une application
simplifie l’intégration de services tiers pour enrichir son application ou soft de leurs fonctionnalités
Vous pouvez visualiser ceci comme un contrat entre votre application et celle que vous souhaitez utiliser, dont l’API constitue les clauses et modalités : dans l’exemple de Google Maps, vous pourrez fournir une adresse, et le service pourra vous retourner en échange cette adresse localisée sur une carte satellite ou simplifiée, à l’échelle choisie, ...
Plutôt que de tout bâtir tout de zéro, le programmeur peut utiliser pour concevoir son application des briques fonctionnelles issus d'applications déjà existantes.
Le programmeur n’aura dès lors plus qu’à maîtriser les modes de fonctionnement des API, ce qui est autrement plus simple et moins chronophage que de créer en partant de zéro une structure monolithique intégrant l’ensemble des fonctionnalités prévues, certaines d’entre elles étant du reste proposées par des sociétés qui en ont fait leur métier et source de revenus.
Avec les interfaces de programmation, le processus de création d'application web ressemble de plus en plus à un astucieux travail d’assemblage, et la quantité de code à produire pour développer un logiciel ou une page web est réduite drastiquement.
L’émergence du cloud computing a accéléré le développement de ces protocoles et permet aujourd’hui de créer des applications cloud-native, fonctionnant sur une architecture d’applications de micro-services via APIs (comprendre une application en cloud, dématérialisée, reposant sur des micro applications,qui en sont les briques fonctionnelles et usent des APIs pour communiquer entre elles).
Si les applications cloud-native, les architectures d’application de micro-services, et les APIs ont rencontré un tel engouement et connu un tel essor, c’est parce qu’elles offrent des avantages économiques et compétitifs considérables aux entreprises :
Toutes ces fonctionnalités et outils de développement logiciel que nous venons de décrire trouvent donc leur continuité logique et une certaine forme d’aboutissement dans le No Code.
Aboutissement car, nous l’avons vu, les CLI, les GUI, les WYSIWYG et les APIs résultent d’une volonté de simplification du processus de développement et de le rendre accessible au plus grand nombre, avec des qualifications minimales.
Cette volonté de simplification s’est concrétisée en réduisant :
Or avec le No Code, c’est l’ensemble de ces contraintes qui est quasiment réduit à néant, permettant de lever de manière significative les barrières à l’innovation et à la création.
Le cahier des charges d’un outil no code peut se résumer ainsi : accessible, ergonomique et intuitif, fonctionnel.
Comme son nom l’indique, le No Code permet à des entreprises ou des particuliers de programmer des logiciels ou des sites internet sans avoir recours à une seule ligne de code.
Afin d’être fonctionnels, compréhensibles et intuitifs, les outils No Code s’appuient sur les concepts que nous avons décrits plus haut, et en particulier les GUI, les WYSIWYG et les API.
Le cahier des charges d’un outil no code peut alors se résumer ainsi : accessible, ergonomique et intuitif, fonctionnel.
Les outils No Code sont accessibles de part :
Ergonomie et intuitivité sont capitales pour une prise en main facilitée, et permettre ainsi aux créateurs d’applications de se concentrer immédiatement ou le plus rapidement possible sur leur produit.
Les outils No Code proposent donc une interface graphique ergonomique, qui permet à l’utilisateur de manipuler des objets remplissant certaines fonctions concrètes, et de les assembler pour construire sa propre application, ou site web.
Pour rendre la création plus intuitive, des éléments WYSIWYG peuvent également être intégré à l’interface : le développement en drag and drop fait ainsi la part belle à l’intuitivité et à la simplicité.
Les outils no code permettent de créer des applications ou services fonctionnels et utilisables dans un professionnel en interne comme tournés vers la clientèle, sur leurs créneaux respectifs. Adalo par exemple vous permettra de créer une application mobile fonctionnelle que vos clients pourront utiliser sur Android ou iOs.
Les APIs permettent d’intégrer des services tiers et briques fonctionnelles sortant du cadre de l'outil no code afin d'enrichir l'application créée et lui permettre de répondre aux exigences de son marché
Pour une application web avec géolocalisation sur l’outil Bubble, l’utilisateur peut aisément connecter celle-ci avec l’API Google Map plutôt que développer lui-même cette fonctionnalité.
Il est évident que l’on ne peut pas “tout faire” sans code, et que les outils No-Code reposent eux même sur .... du code !
Néanmoins, il est aussi indiscutable que le No Code permet, à travers des interfaces graphiques pensées pour la meilleure expérience utilisateur, une capacité à produire des applications ou services fonctionnels et professionnels, et une capacité à intégrer des services et fonctionnalités tierces, de créer des opportunités nouvelles pour les sociétés et entrepreneurs.
Le No Code permet de s’adapter aux nouvelles contraintes du marché (mobilité de la force de travail, difficulté croissante à trouver des employés hautement qualifiés pour la programmation traditionnelle, nécessité de produire plus rapidement, efficacement et économiquement, etc.), et de s’ouvrir des opportunités commerciales.
Pour les particuliers et sociétés, c’est l’essor du “développeur citoyen” et du “développement citoyen” ou chacun, dans un cadre professionnel, sociétal ou privé, dispose d’outils qui lui permettent de mettre en œuvre un projet ou une idée avec des barrières réduites aux minimum.
Nous reviendrons sur ces notions ultérieurement, mais nous sommes convaincus, comme nous le stipulons dans notre manifeste, que ces modes de création contribuent à rendre accessible à tous la création d’application, et constituent un facteur d’innovation et d’égalité des chances.
Avant d'aborder les tendances et perspective du marché No Code, reprécisons de manière succinte les différences entre low Code et No code
La division du marché entre deux types de plateforme est complexe : celles qui visent à aider les développeurs à être plus productifs et celles qui visent à fournir une solution aux problèmes des no-codeurs.
À proprement parler, les véritables plates-formes low code visent à accroître la productivité des ressources de développement informatique existantes en offrant un moyen de construire moins complexe, plus rapide et plus agile. Ils offrent une voie intermédiaire entre le développement traditionnel et le développement sans code. Le cas d'utilisation cible pour ce type de création d'application est celui qui nécessite un codage de bas niveau pour configurer des intégrations avec des applications externes, le traitement des transactions, la gestion des processus métier ou même un portail client.
À l'autre extrémité du spectre se trouvent des plates-formes purement sans code qui génèrent automatiquement du code. Par exemple, un clic sur un bouton ou un simple énoncé «si / alors». Cela signifie que pratiquement tout le monde peut les utiliser pour créer, déployer et mettre à jour facilement des applications pour eux-mêmes et leurs équipes. Autant qu'il s'agisse de simplifier la gestion de projet pour le marketing, de rationaliser la génération de rapports pour les ventes ou d'automatiser l'intégration des employés pour les ressources humaines.
Si votre entreprise souhaite simplement accélérer la vitesse à laquelle les développeurs professionnels livrent des applications aux utilisateurs finaux, vous pouvez envisager une plate-forme low code destinée au développement et à la fourniture d'applications. Ces plates-formes aident à accélérer la création d'applications en facilitant l'assemblage et la réutilisation des composants.
Si au contraire, vous n'êtes pas développeur et que vous voulez démarrer votre produit/service sereinement, privilégiez une plateforme no code, afin de vous concentrer sur votre produit et maîtriser un outil avec une courbe d’apprentissage moins rude.
À présent que nous avons jeté les bases historiques et saisi en substance ce qu’est le No Code, nous pouvons traiter des perspective du marché ainsi que des applications économiques de ce dernier, et de son impact concret sur nos sociétés.
Tout d’abord, un bref regard sur les évolutions du marché du software et ses applications et impacts sur nos sociétés et nos modes de consommation. Le marché du software a suivi dans son histoire une évolution analogue à celle des avancées technologiques que nous avons décrites plus haut. Plus les nouvelles technologies le permettaient, plus le besoin de développement software s’est fait sentir pour les entreprises en réponse à des usages et attentes nouvelles.
Ainsi, on a observé sur les dix dernières années une hausse soutenue et significative du nombre de sites internet et d’ applications mobiles, à mesure que les moyens pour les produire se simplifient et deviennent accessibles, et à mesure de l’adoption croissante par le public et de leur intégration à notre quotidien et usages.
La transformation digitale semble aujourd’hui constituer un impératif croissant pour les entreprises, et peut constituer dans certain cas la condition de leur succès, rentabilité, et pérennité.
Inclusion aux produits et services consommés aux, diminution des coûts de développement, accélération de la vitesse de développement et de mise sur le marché :
Le No Code et Low Code permettent à de grandes et petites entreprises d’accéder au numérique, de toucher et se mettre en face d’un public dont les modes de consommation changent, et de faire valoir leur impact sur l’économie et la société.
Notons que les plateformes No Code et Low Code ont au cours de ces dernières années connu une croissance dynamique et rapide (voire spectaculaire), en particulier auprès des petites et moyennes entreprises.
Les entrepreneurs, développeurs et les directions des services informatiques des entreprises sont en effet de plus en plus conquis par les avantages du No Code / Low Code que nous avons déjà évoqués, à savoir un gain considérable de temps, d’argent, une plus grande efficacité et agilité, et une plus grande facilité d’utilisation.
Une récente étude de Forester a dressé un tableau aux perspectives très prometteuses du marché du low Code / No Code dont les principaux chiffres permettant de saisir l’état du marché et ses tendances sont rapportés ici.
Il est donc fort probable que dans les années à venir, on observe un glissement progressif des développeurs softwares qualifiés en code vers des projets nécessitant un plus haut degré d’expertise technique parallèlement à une augmentation du nombre d’employés aux qualifications moindres sur des projets plus simples en Low Code ou No Code.
Il résulte de cette tendance une meilleure gestion des ressources pour les entreprises, qui pourront consacrer leur force de travail qualifiée à des projets de difficulté élevée et confier à des employés réguliers le développement d’applications en No Code. Le développement du marché No Code permet donc d'envisager à terme moins de dépenses pour un gain de productivité et en termes de ROI.
Le marché des plateformes No Code représente donc un secteur d’activité en expansion spectaculaire mais aussi un chamboulement du marché du software et du développement. En d’autre termes, avec le No Code, les cartes sont redistribuées.
Les chiffres et l'usage montrent qu'il y a une réelle prise de conscience du No Code comme moyen pour les entreprises de dynamiser leur activité, accélérer leur transformation digitale et réaliser d’importantes économies et gains de productivité.
Quelques exemples de cas d'usages en entreprise qui viennent illustrer ou justifier l'adoption de ces plateformes par des entreprises de toutes tailles.
De plus en plus d’entreprises développent des applications ou processus internes grâce à des outils no Code.
Ces applications sont utilisées pour faciliter la vie et la communication au sein de l’entreprise.
On retrouve par exemple des outils de chat, d’échanges et de partages de documents, des pages informatives sur la vie interne de l’entreprise, des notes de service diverses.
Les applications dédiées à la communication d'entreprise interne permettent de favoriser le sentiment d’appartenance des employés, de standardiser et centraliser leurs rapports professionnels et d’accélérer et personnaliser les processus de communication.
Elles peuvent en outre servir de vitrine des valeurs de l’entreprise et renfermer toutes sortes d’informations utiles à une meilleure intégration des nouveaux collaborateurs.
Le no code offre des solutions pour la modernisation des infrastrcutures IT en permettant le remplacement des applications Legacy ainsi que la diminution et l'intégration de la part de Shadow IT.
Il est également fréquent que les entreprises utilisent les plateformes No Code / Low Code pour moderniser leur infrastructures et systèmes informatiques.
Elles peuvent en effet procéder au remplacement de leurs infrastructures software obsolètes grâce au développement de nouvelles applications et sites internet plus modernes, ergonomiques et adaptés aux exigences du marché.
Le remplacement des applications legacy est un processus coûteux et, sachant que ces dernières ont souvent nécessité d’importants investissements, les entreprises rechignent fréquemment à les remplacer et peuvent disposer de logiciels dépassés.
En utilisant des plateformes No Code, elles procèdent en peu de temps et à moindre coût à leur remplacement afin d’améliorer leurs services et leur productivité.
Le Low Code et le No Code ont également contribué à améliorer la communication entre les directions des services informatiques et les employés afin de réduire le “shadow IT” (les applications développées en interne par des employés, sans intégration ou aval par la DSI).
L’accessibilité et la démocratisation de ces outils ont permis d'accroître la reconnaissance des applications créées par les employés “non développeurs", et une meilleure intégration de celles-ci aux systèmes informatiques de l’entreprise.
Le No Code et le Low Code sont également utilisés pour le développement d’applications en interface client.
Les entreprises peuvent ainsi accroître leur visibilité en développant un site internet, présenter leurs services et produits aux visiteurs de ces mêmes sites et vendre en ligne dans le cas des sites e-commerce et marketplace ou applications mobiles.
Il est en effet tout à fait possible de réaliser en no code le développement d’applications mobiles, véritables interfaces client portatives, essentielles à la conquête de nouveaux marchés à l’heure de la toujours plus grande digitalisation des interactions humaines.
Développement d’applications internes, remplacement des applications legacy, diminution et intégration de la part de shadow IT, et développement d’applications en interface client, une liste probablement non exhaustive d'exemples d'usages pouvant être faits des plateformes No Code et Low Code en entreprise qui illustre en quoi l'adoption des outils no code fait un bon en avant à l'heure du tout digital.
Si les plateformes No Code Low Code présentent de nombreux atouts pour les entreprises et participent de nombreuses mutations économiques et sociales du marché du développement software, leur adoption et leur diffusion sont largement impactés par la vie et les aléas de nos sociétés.
La crise de la COVID 19 fait partie de ces éléments fortuits qui ont considérablement dynamisé le secteur, alors même qu’elle semble susciter un ralentissement de la croissance de nombreux autres secteurs d’activité. Voyons à présent pourquoi et ce que cela pourrait impliquer pour l’avenir du développement No Code.
Avec l’adoption à l’échelle mondiale des nombreuses mesures sanitaires que nous connaissons (confinement, télétravail, difficultés à voyager etc), des millions de personnes sont contraintes de travailler depuis leur domicile personnel.
Relation clientèle, canaux de vente communication et travail collaboratif ont dus être repensés en réponse aux restrictions sanitaires de la crise de la COVID-19
Avec ces nouvelles contraintes, la demande en applications destinées à faciliter la communication au sein des entreprises en vue du télétravail a très fortement augmenté.
Les modes d’échanges avec les clients sont également bouleversés par le contexte sanitaire, et le maintien du contact nécessite pour certaines entreprises de réinventer leur relation clientèle en accélérant leur transformation digitale.
Les entreprises sont également soumises à une pression financière importante due à la perturbation de leur activité économique, et doivent trouver des solutions efficaces avec des investissements réduits ou offrant un ROI important afin de ne pas gréver ces contraintes finanicières.
Ce besoin urgent et nécessaire au bon fonctionnement des entreprises requiert, pour être satisfait, des solutions rapides et adaptées aux nouveaux modes de travail et de consommation, relativement faciles à mettre en œuvre, et économiques.
Relative vitesse et facilité de mise en oeuvre, alignement avec les modes de consommations nouveaux et exigences des contraintes sanitaires : autant de raisons pour lesquelles on observe une adoption croissante depuis le début de la pandémie des outils low Code et No Code, qui répondent très bien à ces exigences.
En faisant usage d’outils no-code, peut intensifs en ressources humaines et financières et en mesure de permettre le déploiement accéléré d'applications fonctionnelles répondant à de nouveaux besoins, les entreprises ont donc pu surmonter un certain nombre de difficultés liées au contexte sanitaire :
Ce en réalisant des investissement réduits dans un contexte ou les revenus de l'entreprise sont affectés par la perturbation de l'activité économique.
Avec le contexte sanitaire lourd lié à la COVID 19, le marché du No Code / Low Code semble trouver de nouvelles opportunités et a donc le vent en poupe, et il y a fort à parier que ce mouvement perdure par-delà les événements au vu des tendances du marché dont nous avons parlé précédemment !
Si la croissance du marché No Code / Low Code est portée par les nombreux avantages que ces outils peuvent offrir aux entreprises, ces avantages ne concernent toutefois pas uniquement ces dernières, et les bénéfices des outils No Code dépassent le cadre purement financier ou monétaire.
Certains s’emparent en effet de cette accessibilité des moyens de développement de logiciels et applications pour contribuer à rendre le monde meilleur en donnant vie à des projets qu'il n'auraient tout simplement pas pu, pour des questions de temps, d'argent, ou de compétences, mettre en œuvre auparavant.
Dès lors, le développeur citoyen mue son activité de développement en ce que l'on pourrait qualifier d'un “développement citoyen”, au bénéfice de la société.
Chacun disposant aujourd’hui d’outils qui permettent d’apporter une réponse à une problématique sociétale, avec des investissements en temps, argent et moyens humains réduits au minimum.
Un bel exemple de l’utilisation d’une plateforme de développement No Code à des fins citoyennes demeure celui dont nous allons parler, qui se déroule également dans notre contexte sanitaire tendu, sur une échelle importante et en un temps record.
En réponse à la crise de la COVID, la ville de New York a développé une application gratuite accessible en ligne intitulée «The NYC COVID-19 Engagement Portal »
Cette application a été conçue comme un outil destiné à fournir des informations facilitant les prises de décisions relatives à la gestion de l’épidémie au sein de la ville de New York.
L'application a été conçue en moins de 72h, sans une ligne de code, en glissé déposé.
Les habitants de la ville peuvent en quelques clics transmettre des informations concernant leur état de santé ou toute autre information qu’ils jugent utile à la gestion du virus.
Ainsi, les autorités de la ville peuvent identifier en temps réel l’état d’avancement de l’épidémie dans leur cité, les quartiers les plus touchés et certains clusters quasiment en temps réel.
Un temps de développement aussi réduit montre que les plateformes de développement No Code et low code peuvent contribuer de manière effective à résoudre certains problèmes de société urgents en un temps record, pour des projets ambitieux (il y a tout de même plus de 8 millions d’habitants à New York…)
Tout ceci manifeste également que le No Code ne s’adresse pas qu'aux entreprises et peut, en tant qu’outil accessible à tous, être utilisé à des fins citoyennes, ou dans un cadre public.
Parce qu’il est peu coûteux et accessible à tous, le No Code permet de démocratiser et rendre accessible le développement et la création au plus grand nombre, et nous sommes convaincus que cette tendance apporte un réel bénéfice à la société, à la liberté d’entreprendre et à l’égalité des chances.
Après cette (longue) introduction et mise en contexte illustrée de quelques exemples, résumons les tenants et aboutissants du No Code.
Le no code peut donc répondre aux besoins de tout utilisateur ou organisation qui souhaite :
Développer des applications sans avoir recours à un langage de programmation
Bénéficier d’une approche facilité et plus intuitive à la création d’applications
Créer rapidement des applications
Créer une application sans investir de sommes faramineuses.
Pour les entreprises établies, l’inclusion du no code peut offrir les bénéfices suivants :
Pour les créateurs d’entreprises et les startup, le no code représente une opportunité unique de déployer rapidement et à coûts moindre leurs produits ou services, et de se doter d’outils adapté à leurs besoins et exigences :
Le No Code, en levant les barrières à l’innovation et la création d’application, constituées d’une part par les investissements financiers, d’autre part par la technicité du développement informatique traditionnel, offre à tout citoyen la possibilité de créer une application ou produit.
Chaque citoyen doté de la volonté d’apporter une contribution, un service en vue d’améliorer son quotidien et celui des autres à travers une application pourrait être ainsi en mesure de le faire.
Le no code favorise donc l’accession à une forme de “démocratie digitale”.
En outre, la levée des barrières à l’innovation et à la création peut avoir des conséquences indirectes sur une variété d’indicateurs économiques et sociétaux, impact difficilement quantifiables mais toutefois non négligeables : endettement, employabilité, taux de chômage, expériences professionnelles, satisfaction au travail et réalisation de soi même …
L’émergence des plateformes No Code et Low Code constitue donc une étape déterminante dans l’histoire du développement d’applications dans la mesure où elles rendent le développement moins fastidieux, plus facile, moins coûteux en temps et en argent.
La création de certaines start up et entreprises nouvelles se trouve donc favorisée, mais également certaines formes d’entreprenariat social et solidaire, ou encore l’innovation au sein d’entreprises déjà établies et l’intrapreneuriat.
Le No Code est pour beaucoup l’opportunité de s’installer sur le marché, d’en conquérir de nouveaux, ou de rendre le monde meilleur.
Nous l’avons vu, les usages changent, avec adoption et reconnaissance croissante des outils no code et low code comme aptes à la mise en oeuvre de projet de grande envergure par les développeurs d’un côté, et aptes à permettre la création et l’innovation par des profils moins techniques de l’autre, avec des gains d’agilité, de rentabilité et de temps qui peuvent être considérables pour les utilisateurs.
Pour de nombreux développeurs, le véritable challenge consiste à trouver des solutions numériques à des problèmes importants, et le code n’est qu’un outil parmi d'autres. Tout comme les outils purement basés sur du code, les plates-formes sans code fournissent les moyens permettant aux développeurs de créer des solutions plus rapidement. L'intérêt est surtout de pouvoir utiliser la puissance combinée du meilleur des deux mondes - Code et No-Code, pour obtenir des résultats bien supérieurs en termes de rapidité et de facilité.
Alors, est-ce que cela rend l'apprentissage du code inutile? Bien sûr que non. Mais cela changera probablement la nature du travail des codeurs. La possibilité de créer des applications sans code n'est qu'une abstraction des processus d'arrière-plan, en code, qui s'exécutent en dessous. Le No-code sera toujours dépendant du code, ce qui signifie que des codeurs seront toujours nécessaires pour que les non-codeurs existent. Mais plus que cela, les codeurs peuvent être amenés à travailler de plus en plus sur des problèmes techniques innovants. N'importe quel ancien non-codeur peut créer une boutique Web pour une entreprise, mais il est difficile de créer facilement un algorithme pour le système de recommandation associé. Si l'application est lente, il y a des limites strictes à ce qu'un non-codeur peut réussir à faire, tandis que quelqu'un qui comprend le code peut aller sous le capot et faire fonctionner les choses plus rapidement.
Vu sous cet angle, le mouvement No-code n’est qu’un nouveau chapitre de la division du travail. La définition de développeur n'en est qu'élargie.
Si vous souhaitez acquérir des compétences dans l’utilisation d’outils no code, il existe des formations no code adaptées à différents profils et objectifs.
Notre organisme de formation Ottho, a ouvert la première plateforme française de formation en ligne au no code en 2019. La plateforme est aujourd’hui peuplée d’un nombre important de ressources éducatives et pédagogiques accessibles en ligne (tutoriels, cours vidéos …), complétées par des formations guidées et coachées. D'autres organismes existent, mais nous avons choisi de vous présenter nos offres dans cet article. Si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à nous contacter pour déterminer ce qui vous conviendra le mieux.
Si vous souhaitez découvrir le no code, avec un investissement réduit en temps et monétaire réduit, la formation autonome en ligne avec des ressources éducatives ciblées sur des fonctionnalités et outils spécifiques pourra vous convenir.
Il s’agit du meilleur moyen de tester différents outils et se familiariser avec eux à travers des tutoriels vidéos. Les tutoriels inclus dans l’offre découverte vous proposeront par exemple
Pour explorer le no code vous pouvez opter pour une offre de formation plus avancé, donnant accès à des tutoriels de niveau expert, qui demanderont une meilleure connaissance des outils mis en œuvre (Bubble, Adalo, Glide ...).
Vous serez en mesure de créer des applications plus complexes, avec des fonctionnalités avancées.
L’accès complet aux ressources découverte est également inclus.
Seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin dit t-on. Avec les bootcamps, l'objectif est d'aller plus vite et plus loin, à plusieurs.
Si vous préférez apprendre en groupe et disposer de formateurs et accompagnateurs tout au long de votre apprentissage du no code, les offres de formation bootcamp no code seront certainement plus adaptées.
Les bootcamp no code sont des formations à distance intensives sur une période de trois semaines, suivants les objectifs pédagogiques des formations complètes.
Un cours quotidien à distance avec les co apprenants et des formateurs experts aborde les notions du jour, qui sont traduites en cas et exercices pratiques à réaliser.
Les cas et exercices réalisés sous la tutelle des formateurs sont ensuite présentés et corrigés pour avancer dans le cursus de formation.
Cette formation convient au personnes souhaitant acquérir rapidement les compétences et mettre en oeuvre leur projet :
Nous sommes bien conscients que certains des éléments abordés dans cet article, tels que l'évolution des interfaces homme-machine, l'ont été de manière succincte, et pourraient être développés de manière bien plus exhaustive (les livres et thèses sur le sujet ne manquent pas !).
Nous nous sommes néanmoins efforcés de sélectionner des informations pertinentes permettant de mieux définir et contextualiser le no-code, tant dans un cadre historique, que dans celui des tendances plus récentes de l'évolution des pratiques de développement face aux mutations du marché du travail et du contexte social et économique en général.
Nous espérons que la lecture de cet article vous a donc permis d'en apprendre un peu plus sur le no code, ses origines et son histoire, et son positionnement en tant qu'outil de création d'applications vis à vis des formes de développement traditionnelles et de la tendance Low-Code.
Bien évidemment afficionados du mouvement no code, nous espérons également que cet article a pu vous transmettre un peu de notre passion et de notre enthousiasme, et vous invitons à rejoindre notre communauté où vous pourrez échanger avec d'autres entrepreneurs, makers et passionnés !
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